Juste avant que je rejoigne l’île du Sud de la Nouvelle-Zélande, un couple m’avait indiqué que LA randonnée qu’il avait préféré dans l’île du Sud était la Copland Track. Bien évidemment, tu te doutes que cela a éveillé ma curiosité et que j’ai décidé moi aussi de réaliser cette randonnée. Dans cet article, je te raconte tout cela.

Copland Track : Tout ce qu’il faut savoir avant de partir

Fiche technique de la randonnée

Distance : 16,7 km (seulement l’aller)

Durée : 5-7 heures (perso : 6h)

Dénivelé : 721 m

Difficulté : Modérée à difficile. Le sentier en lui-même n’est pas difficile. Néanmoins, le fait qu’il fasse le faire deux fois rend cette randonnée difficile pour tes petites jambes.

Prix : 30$NZ par personne pour la nuit dans le refuge. Pour payer, cela se passe directement en ligne sur le site du DOC. De part sa popularité, les places dans le refuge partent vite. N’hésite pas à réserver à l’avance.

À savoir : Dépendant de ton niveau physique, tu peux réaliser cette randonnée en une journée. Néanmoins, si comme moi, tu ne préfères pas le tenter (et que tu souhaites profiter au maximum des sources chaudes naturelles), tu peux dormir dans le refuge présent à la fin de la randonnée : Welcome Flat Hut.

L’équipement indispensable pour préparer la rando

Dans le cas où tu comptes passer la nuit dans le refuge (et crois moi, tu as envie d’y passer la nuit afin de profiter des sources chaudes naturelles), il te faudra préparer ton sac à dos en conséquence. Pour ton info, la Welcome Flat Hut dispose d’eau (non potable), de matelas ainsi que de (vraies) toilettes.

Ici mon conseil est de prendre vraiment le nécessaire. En effet, tu vas devoir porter ton sac de plusieurs kilos sur 26 kilomètres. Ça a été d’ailleurs été mon erreur sur mon premier trek au Cape Brett. Apprenant de mes erreurs, voici la liste des éléments que j’ai emmené :

• Un sac de couchage : le refuge disposant de matelas, un sac de couchage te sera nécessaire pour te tenir au chaud. J’ai opté pour ce sac de couchage de chez K-Mart. Il a clairement fait le taf. Note cependant que la nuit où j’y étais était plutôt « chaude ».
• De l’eau : prévois bien au moins 2L d’eau par personne et par jour. De l’eau non potable est disponible au refuge. Néanmoins, il te faudra le nécessaire pour la faire bouillir. Perso, j’ai opté pour prendre 4L d’eau avec moi.
• De la nourriture : pense que tu devras te nourrir pendant le trek et au refuge. Tu devras emmener tout le nécessaire (réchaud, gaz, etc.) pour te faire à manger. N’ayant pas de matos, j’ai préparé toute la nourriture (salades, sandwichs) en avance.
• Des chaussures de randonnée : of course.
• Un sac à dos : of course bis.
• Une batterie externe : indispensable pour recharger ton téléphone.
• Ton appareil photo : pour capturer ce moment. Note que le drone est interdit.
• De la crème solaire et une casquette : parce qu’on est en Nouvelle-Zélande. Note qu’une grande partie de la randonnée est couverte.
• sandales/claquettes/tongs : tu ne pourras pas rentrer dans le refuge avec tes chaussures de randonnée. Normal. Du coup, prends-toi une petite paire de claquettes pour pouvoir marcher dans le refuge. Sinon pieds nus ça marche aussi !
• Ton nécessaire de toilettes : personnellement, j’ai seulement utilisé mon déo et une lingette de bébé histoire de me « rafraîchir ».
• Des boules quies : très utiles pour dormir en dortoir. Surtout s’il y a des ronfleurs dans l’assemblée.
• Une  » target= »_blank » rel= »noreferrer noopener sponsored nofollow »>frontale : si tu souhaites profiter des sources chaudes durant la nuit.
• Un livre / des cartes de jeux / une liseuse

Comment se rendre au Copland Track ?

Se rendre au départ de la randonnée

Le point de départ de la randonnée Copland Track se trouve précisément ici : 43°34’29.5″S 169°48’42.3″E. Tu peux te garer gratuitement sur le parking situé au début de la randonnée.

Note, j’ai reçu un email du DOC m’informant que potentiellement des Keas pouvaient endommager mon van. Il est donc recommandé d’avoir une housse pour protéger son véhicule. Je t’avoue que j’ai pris un chouilla peur pour Marguerite quand j’ai lu cet email. Néanmoins, je n’ai mis aucune protection et mon van s’en est sorti sans égratignures, comme tous les autres véhicules du parking.

Où dormir avant la randonnée ?

Si tu es en van, tu auras sûrement remarqué que les freecamps se font plutôt rares dans la région. Par conséquent, tu peux opter pour un camping payants dans le village de Franz Josef comme Orange Sheep (20$NZ/nuit/personne) ou alors opter pour le freecamp Paringa Salmon Farm Cafe situé à environ 30 minutes du départ de la randonnée. J’ai bien évidemment opté pour la seconde option (broken backpacker tu connais).

Mon expérience sur le Copland Track

L’aller : du parking à Welcome Flat Hut

La randonnée commence directement par la traversée de la rivière Karangarua. Note ici que s’il a plu lors des précédents jours, le niveau d’eau de la rivière peut être assez important, rendant sa traversée impossible. Si c’est le cas, tu as l’option de rejoindre un pont qui se situe à 1h de randonnée du point de départ. Ainsi, cela te rajoute directement 1h de randonnée (en plus des 5-7 heures initiales). Après, pour le coup, je ne te recommanderai vraiment pas de réaliser cette randonnée lorsqu’il a plu. En effet, le sentier peut être vite TRÈS boueux. Du coup, clairement à éviter en cas de mauvais temps.

Une fois la rivière traversée, le sentier serpente ensuite à travers une forêt tropicale luxuriante, avec des vues occasionnelles sur la rivière Karangarua. La montée est progressive mais constante. Globalement, c’est majoritairement de la randonnée en forêt avec quelques passages de ponts suspendus qui viennent casser la monotonie de cette randonnée.

Je te recommande de faire une petite pause déj au bord de la rivière Karangarua. En effet, il n’y a pas beaucoup d’endroits pour se poser au cours de cette randonnée.

L’arrivée à la Welcome Flat Hut et les sources chaudes

Après plusieurs heures de rando, tu seras heureux.se d’apercevoir la Welcome Flat Hut.

Mais le meilleur reste à venir : les sources chaudes naturelles (hot pools en anglais) ! Jettes-toi dans ton plus beau maillot de bain et direction ces sources chaudes.

J’avoue qu’aux premier abords je me suis dis « OK, c’est pas si ouf ». Néanmoins, une fois que j’ai posé mes petites fesses dans ces bassins naturels et que j’ai commencé à me détendre (et laisser ma mauvaise humeur parisienne), j’ai compris pourquoi cette randonnée est si populaire.

En effet, imagine-toi dans un jacuzzi naturel avec une vue imprenable sur les montagnes, totalement coupé.e du monde. Tu t’y vois aussi, hein ? Bah voilà. Cette sensation est vraiment incroyable.

J’avoue cependant avoir été surprise par la texture du sol de ces bassins naturels. Un peu gluant ! Très surprenant au début, néanmoins on s’y habitue vite.

Note, c’est mentionné au refuge, mais je préfère l’écrire ici également: il est totalement déconseillé de mettre sa tête sous l’eau. De toute façon, quand tu vois la couleur de l’eau, tu n’as pas envie de mettre ta tête dedans.

Une fois que tu as profité de ces sources chaudes naturelles, tu peux aller te rincer (et te rafraîchir au passage) dans la rivière qui se trouve de l’autre côté du refuge.

Le retour : le même chemin en sens inverse

Après une nuit plus ou moins reposante au refuge (non, en vrai c’est la première fois que je dors plutôt bien dans un refuge), c’est reparti pour exactement la même chose qu’hier. De toi à moi, les cinq derniers kilomètres ont été TRÈS longs. Je n’en pouvais plus de cette forêt. C’est l’inconvénient de cette randonnée, elle est extrêmement monotone en termes de paysage. C’est absolument tout le temps la même chose. Il y a seulement quelques passages près de la rivière, et les ponts suspendus, qui coupent un peu cette monotonie.

J’aurais mis le même temps qu’à l’aller soit 6 heures de randonnée.

Si tu souhaites voir des images de cette randonnée, je t’invite à regarder directement cette vidéo. (Et si tu aimes ce que tu vois, un petit « subscribe » est toujours apprécié 🩵).

Mon avis sur le Copland Track

Je pense que j’ai sous-estimé le Copland Track. En effet, quand j’ai vu les dénivelés pour le nombre de kilomètres, je me suis dit « OK, tranquille ». Ouais, j’ai trop pris la confiance après Avalanche Peak. Néanmoins, j’avais oublié trois éléments :

• Il faut faire l’aller ET le retour.
• Il faut porter un sac qui pèse environ 6-7 kg.
• Les jours précédents cette randonnée n’ont pas été de tout repos pour mes petites jambes.

En effet, cela reste une randonnée qui est tout de même longue. J’avoue que je me plaignais pas mal (plus que d’habitude du moins) lors des derniers kilomètres.

Après, pour revenir sur la randonnée en elle-même, j’ai trouvé qu’elle était TRÈS monotone. C’est clairement 95% de la forêt avec aucun point de vue. Néanmoins, le refuge est superbe et les sources chaudes naturelles sont une réelle récompense.

Si tu l’as fait, n’hésite pas à me dire en commentaires ce que tu as pensé de cette randonnée !

La Bise,