Habiter à Toronto, c’est vivre dans la ville considérée comme la petite sœur de New-York. Cependant, malgré les nombreux attraits de la ville, après y avoir vécu pendant 2 ans, il y a des aspects de Toronto que je ne soupçonnais pas. Ainsi, cet article vise à te partager mon retour d’expérience et plus précisément de t’apporter une perspective sur les aspects négatifs, selon moi, de la vie à Toronto.
Sommaire
Le Coût de la vie à Toronto
Bon, on commence cet article par le point qui, à mon avis, est le plus important contre le fait d’habiter à Toronto : le coût de la vie. Après la crise du Covid, les prix des loyers pour les appartements ont grimpé en flèche. Je me rappelle qu’au moment où je suis arrivée, en Mars 2022, tu pouvais espérer louer un 1 bedroom pour 2 000$ CAD. Néanmoins, au moment de nos recherches de logement en Octobre 2022, ce prix avait grimpé à 2 500$ CAD. Voilà.
Pour continuer sur le prix du logement, une des choses qui ne m’incite pas à rester sur le long-terme à Toronto est le coût exorbitant pour accéder à la propriété. Pour un 1 bedroom au centre-ville, à l’heure où j’écris cet article, tu devras débourser au moins 600 000$ CAD. On est clairement sur des prix parisiens. Pas dépaysé.e n’est-ce pas ?
Si ce n’était que le loyer qui était excessivement cher, cela passerait (et encore). Mais tous les « à-côtés » sont également chers. Les restaurants, les bars, le sport, l’alcool, les courses, l’abonnement téléphonique, voyager au Canada, tout est cher. J’ai croisé plusieurs personnes qui devaient cumuler 2 jobs afin de pouvoir subvenir à leur besoin pour habiter à Toronto. Dans le cas où tu souhaites en savoir davantage, j’ai écris un article sur combien je dépense par mois en habitant à Toronto.
L’Hiver Canadien
Ce n’est pas un secret, mais l’hiver canadien est plutôt rude. Dans ton malheur, tu as la chance d’être à Toronto. En effet, en comparaison avec Montréal, l’hiver est beaucoup moins froid à Toronto. Néanmoins, cela n’empêche pas d’avoir des journées à -20°C. Mais franchement, de toi à moi, si tu es bien habillé.e, ça passe !
Non, la chose la plus contraignante étant, à mon sens, le fait que l’hiver soit long, très long. Tu verras que les saisons automne et printemps ne sont pas forcément très bien représentées ici. En effet, en l’espace de quelques jours, tu vas passer de 0° degrés à environ 20° degrés et vice versa. Du coup, si comme moi tu aimes les petits looks avec des vestes, tu auras seulement que quelques semaines pour en profiter.
De plus, sache qu’au Canada, le ressenti des températures est plus chaud par rapport à ce que tu peux connaître en France. Par exemple, à Toronto, quand il fait 15°C, je sors en tee-shirt. Ce n’est pas le cas en France.
Par conséquent, l’hiver peut s’étendre de courant novembre à fin avril. Tu peux me croire, c’est long. Le seul avantage que j’ai trouvé à cela est que t’as toujours une excuse pour manger de la raclette ! Je te glisse ce conseil au passage : Saint Lawrence Market est une pépite pour trouver du fromage français et de la charcuterie. N’hésite pas à y faire un tour.
La Drogue
Ici je ne parle pas de la weed, qui est légale au Canada. Je parle plus globalement des drogues dures. C’est malheureusement un vrai fléau en Amérique du Nord et Toronto n’est pas épargné. J’ai vraiment été surprise et triste de croiser autant de personnes sous emprise de drogues lors de mes balades à Toronto.
Bien que certains recoins de la ville soient connus pour rassembler une grande population de sans-domicile fixe et de drogués (le Moss Park et plus globalement Sherbourne Street), la drogue est présente vraiment partout. Par exemple, j’ai vu des personnes se piquer en plein Yonge-Dundas Square (équivalent du Times Square de New York mais en version cheap pour être très honnête).
Néanmoins, généralement ces personnes ne sont pas conscientes de ta présence et ne viendront pas t’embêter. Personnellement, je n’ai jamais eu aucun problème.
La Difficulté de Créer des Liens
Comme je l’ai indiqué lorsque j’ai abordé pourquoi j’aimais vivre à Toronto, les personnes habitant à Toronto sont généralement bienveillantes envers les autres. Néanmoins, elles sont peut-être un peu trop bienveillantes. Je m’explique, je trouve qu’il est très difficile de savoir si une personne est gentille avec toi parce qu’elle « doit » le faire ou parce qu’elle t’aime réellement bien.
Aussi, les personnes ont tendance à rester sur Toronto pour une durée déterminée. Par exemple, dans notre cas, de nombreuses personnes que nous avons rencontrées ont soit déménagé dans une autre ville ou soit sont retournés en France après leur PVT. Par conséquent, cela rend difficile le développement de relations à long terme.
Enfin, Toronto est une ville multiculturelle. Ainsi, quand tu rencontres quelqu’un, tu n’auras pas forcément les mêmes références. Ce qui est d’un côté très enrichissant, mais aussi qui peut limiter la création de liens durables.
Le Manque d’Appartenance
Le Canada est en recherche d’identité et cela se ressent notamment à Toronto. Bien que les quartiers soient diversifiés, je trouve que cela manque de cohésion communautaire. Personnellement, après 2 ans à habiter à Toronto, je ne me sens pas du tout Torontoise et encore moins Canadienne.
Les Taxes
Tu ne t’attendais pas à voir les impôts dans ce que j’aimais pas à Toronto, hein ? Et bien, sache que nous sommes très fortement imposés au Canada. Si tu veux en savoir plus, je t’invite à consulter mon article sur le système fiscal canadien et notamment comment déclarer ses impôts au Canada. Mais grosso modo, cela est similaire aux taux d’imposition de la France. Aucun dépaysement de ce côté là.
Si tu ne l’as pas encore lu, je t’invite à lire l’article où j’explique pourquoi j’aime vivre à Toronto. Cela pourra remonter Toronto dans ton coeur ! Cet article n’a pas pour but de te dire de ne pas venir habiter à Toronto. Néanmoins, comme chaque ville, Toronto a ses avantages et ses inconvénients. C’est pour cela, qu’il me semblait pertinent de te faire mon retour d’expérience sur ce que j’ai vécu et ressenti dans cette ville afin d’être la plus impartial possible. Est-ce l’image que tu avais de Toronto ?
La Bise,
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