Pourquoi je te déconseille d’acheter ton van chez JCC Campervans

Publié le 11 octobre 2025
par Gwen, 30 ans, passionnée de voyage depuis toute petite, enchanté ! Je partage avec toi des conseils voyages, bons plans et récits de voyage.
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Vue aérienne de Toronto

Tu envisages d’acheter ton van chez JCC Campervans à Auckland pour ensuite partir sillonner les routes néo-zélandaises ? J’y suis passée et j’avoue que mon expérience n’a pas été des plus professionnelles. Spoiler : ils me doivent plus de 2 100$ NZ. Je te raconte tout dans cet article et te donne mes conseils pour t’éviter de te retrouver dans la même situation que moi.

Mon expérience avec JCC Campervans

Quand je suis arrivée en Nouvelle-Zélande pour mon PVT Nouvelle-Zélande, j’étais excitée comme quand j’avais 5 ans la veille de Noël ! Mon plan ? Acheter un van le plus rapidement possible pour prendre la route et explorer ce pays qui me faisait rêver depuis de nombreuses années. C’est peut-être là qu’à été mon erreur.

La galère de la recherche de van

Pour te donner du contexte, on venait d’arriver à Auckland et après avoir réalisé les premières démarches (IRD number, numéro de téléphone, ouverture d’un compte bancaire), on a vite compris qu’on ne voulait pas rester très longtemps sur Auckland (on n’a pas trop kiffé la vibe).

On a donc cherché un van disponible rapidement. Néanmoins, la période commençait à devenir compliquée (on est arrivés début octobre) : les prix des vans commençaient déjà à s’envoler et les quelques vans à prix « raisonnables » (aka aux alentours de 14 000$ NZ) partaient en quelques heures.

Aussi, on s’est vite rendu compte qu’on n’y connaissait rien. Les vans que l’on voyait avaient l’air sympa, mais on avait toujours un petit doute concernant la mécanique. On avait repéré un van d’un backpacker français qui nous correspondait pas mal. Néanmoins, au moment de passer le pré-purchase (j’en reparle plus bas), on s’est rendu compte que le van avait roulé plusieurs mois sans huile dans le moteur. Bref, on a pris un peu peur.

La fin de notre réservation à notre auberge de jeunesse (Lylo 💛) approchant dangereusement, on a donc décidé de se tourner vers un garagiste : JCC Campervans. On a été directement chez lui et on a pu découvrir ces dizaines de vans disponibles. Le premier contact fut très bon et nous décidons donc de nous positionner sur un van.

Le jour de l’achat

Ce qui nous a fait décider d’acheter via JCC Campervans est les garanties qu’il proposait à savoir :

  • WOF et REGO inclus pour un an
  • Révision complète avant la vente
  • Garantie de 3 mois sur le moteur
  • Option de rachat en fin de séjour
  • Check-in du van un mois après l’achat
  • Adhésion au AA Gold membership

Toutes ces garanties nous ont clairement rassurés. Aussi, bien évidemment, nous avions regardé les avis sur ce garagiste et ils étaient très bons ! Donc, on n’a pas plus réfléchi, on a lâché 19 000$ NZ dans notre petite Marguerite.

Le check-in après 1 mois

Un mois après avoir acheté le van, nous retournons voir Imroz de chez JCC Campervans avec plusieurs points à améliorer sur le van :

  • La seconde batterie ne nous permet pas d’alimenter un petit frigo en continue (alors que nous avons un panneau solaire)
  • Les feux arrière ne fonctionnent pas
  • L’évier ne fonctionne pas correctement

Aucun problème à remonter ici, Imroz se montre très compréhensif et ultra serviable. Il installe une seconde batterie plus grosse afin de voir si cela corrige notre problème, nous donne un nouveau système pour l’évier et nous indique qu’il faut qu’il appelle un électricien pour les feux arrière car son mécanicien n’a pu rien faire.

Tout est fait dans la journée et nous pouvons repartir. Imroz nous indique que « the engine is in really good condition » et de revenir dans deux semaines afin de revoir pour les feux arrière et qu’on lui donne notre avis sur la nouvelle seconde batterie.

Top, direction le Northland !

Premier problème : « the engine was not really in good condition »

Après seulement deux jours après que le van ait été révisé par JCC Campervans, notre démarreur lâche en plein rond-point (oui oui). Un pick up a dû nous tracter pour nous sortir du rond point.

Là encore, Imroz de JCC Campervans a été très réactif. Nous avons appelé notre assurance AA (je fais une aparté, mais c’est ULTRA important d’avoir une assurance) qui est venu récupérer Marguerite pour la ramener chez JCC Campervans. J’ai dû payer 400 $NZ de dépanneuse que Imroz m’a garantis qu’il me rembourserait (spoiler : j’attends toujours).

Bref, à notre arrivée chez Imroz, il avait déjà commandé et reçu le démarreur et l’a changé dans la foulée. Il nous a même proposé de rester dans sa guest house car il se faisait tard. Honnêtement, c’était une journée vraiment reloue, mais Imroz a tout fait pour que ça se passe bien. Jusque là, on était ultra satisfaits !

Le lendemain on repart donc direction à nouveau le Northland !

Deuxième problème : les feux arrière

Une fois notre petit road trip dans le Northland terminé, nous revenons chez JCC Campervans afin de refaire un point sur la seconde batterie installée et voir également pour les feux arrière.

On lui indique que nous avons changé le frigo (où il nous avait donné son compte pro pour avoir un prix avantageux, donc chouette) et qu’à présent, nous n’avons plus de soucis de batterie. Problème réglé !

Néanmoins, pour les feux arrière, son électricien n’arrive pas à régler le problème. Il nous indique qu’il doit commander une pièce, mais qu’il ne sera pas livré avant une semaine voire plus. Or, nous ne pouvons pas attendre autant de temps proche d’Auckland. Imroz nous propose donc d’envoyer cette pièce à un mécanicien qu’il connaît bien proche de Palmerston North, qui est notre prochaine destination.

C’est à ce moment là que finalement les problèmes commencent. Une fois arrivés chez ce mécanicien, il a l’air de découvrir le problème et nous dit qu’il doit commander la pièce (chose qui aurait dû être faite par JCC Campervans). Bref, nous devons attendre 1 semaine dans cette région, ce qui ne nous arrange pas forcément.

Néanmoins, le mécanicien reçoit enfin la pièce. Malheureusement, cela ne fonctionne pas. Il nous indique que Imroz nous rappellera pour nous expliquer et nous indiquer ce que nous devons faire. Spoiler : Imroz n’est jamais revenu vers nous.

Troisième problème : la boîte de vitesse

Je t’avoue qu’on a un peu laissé coulé le problème sur les feux arrière se disant que cela ne posait pas vraiment problème.

Nous quittons donc l’île du Nord pour rejoindre l’île du Sud. Je commence un nouveau travail en tant que commis de cuisine dans la région de Blenheim et on remarque depuis plusieurs jours (environ 2 mois après l’achat) que le moteur fait bien plus de bruit qu’auparavant. Même ma boss me fait la remarque en me disant que mon van fait un bruit de OUF.

Comme d’habitude, on envoie un message à Imroz de JCC Campervans pour lui demander des conseils. Il nous conseille d’aller voir un garage qu’il connaît bien à Blenheim mais qu’ils sont fermés pendant près de 3 semaines (on était en plein dans la période de Noël). Il doit revenir vers nous avec le nom de ce garage. Spoiler : j’attends toujours.

Devant réaliser le servicing, nous décidons d’aller voir un garage pour lui demander conseil. Le verdict : notre boîte de vitesses est morte. Il faut la changer rapidement. Pour avoir un autre avis, nous allons voir un second garage qui nous annonce la même chose. Coût des réparations : 1 800$NZ.

Encore une fois, j’essaie de joindre Imroz de JCC Campervans pour avoir son avis, savoir si c’est cohérent, etc. Après plusieurs jours à me ghoster, il revient vers moi en m’indiquant « when I sold the van, the gearbox was fine ». PARDON ???

Bref, tu t’en doutes, nous avons changé la boîte de vitesses à nos frais et Imroz n’a jamais répondu à mes nombreuses demandes de contact.

La tentative de récupérer mon argent

Après plusieurs semaines sans nouvelles de sa part, Imroz essaie de m’appeler durant mon trek sur Copland Track. Bien évidemment, c’est la SEULE fois où je n’ai pas de réseau.

Bref, il m’envoie un texto en me disant qu’il nous avait averti lors de notre dépannage au moment où notre démarreur à lâcher. Il nous aurait dit que la boîte de vitesses aurait été dégradée et qu’on aurait accepté.

Tu t’en doutes, mais il n’a jamais mentionné la boîte de vitesses. Sinon, on aurait bien évidemment demandé à ce qu’il la change. Surtout que c’était sous garantie. Bref, il essaie de se trouver des excuses.

J’ai essayé de me renseigner pour lancer une procédure, néanmoins cela demande du temps et malheureusement j’étais sur la fin de mon PVT. J’ai donc décidé de faire la seule chose que je pouvais faire à savoir : partager mon expérience. J’ai donc laissé un avis négatif sur sa page Facebook.

Verdict ? Comme PAR HASARD je reçois un message de sa part me demandant quand est-ce que nous venons lui revendre le van. ????. Ouais, moi non plus j’ai pas compris. Tout ça pour ensuite me menacer de partager mes données avec la police.

Bref, pas ultra professionnel. Je te partage les échanges que j’ai eus avec lui. À toi de te faire ta propre opinion.

Les échanges effectués avec JCC Campervans au sujet du van

Ce que j’aurais dû faire avant d’acheter mon van chez JCC Campervans

Avec le recul, voici ce que j’aurais dû faire (et ce que TOI tu dois absolument faire) :

1. Faire inspecter le van par un mécanicien indépendant

C’est LA chose que j’aurais dû faire : réaliser un pre-purchase inspection. Tu peux le faire via AA pour environ 250$ NZ. C’est certes un petit investissement, mais au vu de la somme que tu t’apprêtes à débourser dans ta future maison roulante, tu t’achètes la tranquillité.

J’avoue qu’en achetant via un garagiste, je n’avais pas pensé à faire un pre-purchase parce que j’avais un peu confiance en lui. Néanmoins, avec le recul, on aurait dû totalement le faire.

2. Tester le van en conditions réelles

Ne te contente pas de faire le tour du parking. Demande à faire un vrai test :

  • Sur autoroute
  • En montée
  • Sur des routes sinueuses

Écoute les bruits, sens les vibrations, vérifie que TOUS fonctionnent (feux, vitres, etc.). Si le vendeur refuse, fuis. Avec du recul, la boîte de vitesses a TOUJOURS été dure. J’ai vraiment vu la différence une fois qu’on l’avait changé. Encore une fois, on n’y connaissait rien, donc on a fait confiance à un « professionnel ».

3. Vérifier l’historique du véhicule

En Nouvelle-Zélande, tu peux vérifier si un véhicule a été volé gratuitement sur le site de la police néo-zélandaise.

Aussi, tu peux demander un VIR (Vehicle Information Report) sur Carjam (13,95 NZD). Cela permet de vérifier les informations du véhicule telles que l’actuel propriétaire, s’il a été volé, le kilométrage ou encore s’il y a des amendes impayées liées à ce véhicule.

ATTENTION : Si le van a des dettes non payées (comme une amende de stationnement), elles deviennent TIENNES une fois que tu achètes le véhicule.

4. Lire les avis en ligne

Bon, celui-là, c’est évident, mais je le mets quand même. Avant d’acheter quoi que ce soit, Google est ton ami.e.

Là-dessus, nous avions lu beaucoup d’avis positifs sur JCC Campervans, ce qui nous a rassuré à l’époque.

Les alternatives à JCC Campervans

Heureusement, il existe plein d’autres options pour acheter un van en Nouvelle-Zélande.

1. Les groupes Facebook de backpackers

C’est, je pense, la meilleure méthode pour acheter un van en Nouvelle-Zélande. Pourquoi ? Parce que tu achètes directement à d’autres voyageurs.euses qui, comme toi, veulent juste revendre leur van avant de rentrer chez eux.elles.

Ici, comme partout, je te recommande vivement de réaliser un pre-purchase inspection.

Groupes recommandés :

2. Trade Me : Leboncoin néo-zélandais

Trade Me est LE site de petites annonces en Nouvelle-Zélande. C’est un peu l’équivalent du boncoin en France.

Tu peux filtrer par prix, localisation, kilométrage, etc.

3. Les Car Fairs

Si tu es à Auckland, l’Auckland City Car Fair a lieu tous les dimanches matins. Grosso modo, c’est la marketplace de Facebook mais version irl.

Tu peux directement sur place réaliser un pre-purchase inspection.

Que faire si t’es fais avoir comme moi ?

Si tu lis cet article trop tard et que tu t’es déjà fait avoir (par JCC Campervans ou un autre vendeur pas ultra honnête), voici ce que tu peux faire :

Option 1 : Négocier avec le vendeur

Parfois (rarement, mais parfois), le vendeur accepte de participer aux frais de réparation. Ça ne coûte rien d’essayer.

Rédige un email calme avec preuve à l’appui (factures, photos, etc.) et propose une solution raisonnable (genre « pouvez-vous participer à hauteur de 50% des réparations ? »).

Ça n’a clairement pas marché pour moi.

Option 2 : Faire appel au Disputes Tribunal

En Nouvelle-Zélande, il existe un système de tribunal pour les petits litiges (Disputes Tribunal) qui coûte environ une centaine de dollars. C’est une procédure simplifiée et tu n’as pas besoin d’avocat.

Conditions :

  • Le litige doit être inférieur à 30 000$ NZ
  • Tu dois avoir des preuves écrites
  • Le vendeur doit être joignable en Nouvelle-Zélande

Néanmoins, cela peut prendre bien évidemment du temps. Ce que tu n’auras probablement pas en étant en PVT.

Option 3 : Accepter

J’avoue que ce n’est pas facile à écrire car je déteste l’injustice (et que j’ai quand même fait un article dédié à ce sujet). Néanmoins, des fois le mieux et tout simplement de réaliser les réparations nécessaires et de continuer ton aventure.

C’est ce que j’ai fini par faire. Ce n’est pas l’idéal, mais je n’avais pas envie de gâcher mon road trip en Nouvelle-Zélande.

FAQ : Acheter un van en Nouvelle-Zélande

Combien coûte un van en Nouvelle-Zélande ?

Cela va dépendre du type de van que tu souhaites (voiture aménagée ou van). Compte environ 3 500$ NZ pour une voiture jusqu’à 21 000$ NZ voire plus pour un van.

D’ailleurs, je te détaille davantage les prix des vans en Nouvelle-Zélande dans cet article.

Faut-il un permis de conduire international ?

Oui, si tu conduis avec un permis non anglophone. Sinon, tu peux également conduire avec ton permis français + une traduction officielle de celui-ci.

Quelle est la meilleure période pour acheter un van ?

Avril jusqu’à août ce qui correspond à l’automne et l’hiver néo-zélandais. À cette période la demande est très faible et donc tu as plus de pouvoir pour négocier.

Puis-je dormir n’importe où avec mon van ?

Non ! Le camping sauvage est interdit en Nouvelle-Zélande. Tu dois avoir un van « self-contained » (avec toilettes) pour camper gratuitement dans certaines zones. Sinon, direction les campings payants (environ 15-25 $ NZ par nuit).

Que faire de mon van à la fin de mon PVT ?

Tu as trois options : le revendre, le laisser en dépôt-vente dans un garage qui le revendra au meilleur moment ou le donner. Commence à le mettre en vente 1-2 mois avant ton départ.

JCC Campervans est-il le seul concessionnaire à éviter ?

Non, malheureusement il y en a d’autres. Fais toujours tes recherches et lis les avis en ligne avant d’acheter chez n’importe quel concessionnaire.

Mot de la fin

Cet article a seulement pour vocation de partager mon expérience avec JCC Campervans. Je sais que cette expérience est propre à moi-même. D’autres backpackers ont eu de très bon retour à son sujet. D’ailleurs, ça avait très bien commencé. Malheureusement, ça n’a pas duré.

Malgré cela, mon expérience en Nouvelle-Zélande fut INCROYABLE et reste à ce jour la plus belle expérience de ma vie. Mon seul conseil est de te laisser vraiment le temps de trouver le bon van. Cela t’évitera de potentiels galères.

Si cet article t’a aidé.e (ou évité des galères), n’hésite pas à le partager avec d’autres backpackers.

La Bise,

Gwen

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Gwen au milieu d'un champs

Salut, moi c’est Gwen !

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