Que serait un PVT en Nouvelle-Zélande sans la fameuse récolte des kiwis ? C’est LE job backpacker par excellence que j’ai absolument voulu tester (spoiler alert : mon expérience a été… disons particulière). Dans cet article, je te livre absolument tout ce que tu dois savoir sur la cueillette des kiwis en Nouvelle-Zélande : quand y aller, comment trouver un job, combien ça paye, et bien sûr, mon retour d’expérience sans filtre !

Alors, la récolte des kiwis en Nouvelle-Zélande est-elle vraiment le job idéal pour financer ton aventure kiwi ? C’est ce qu’on va découvrir ensemble !

Quand et où travailler dans les kiwis en Nouvelle-Zélande ?

La Nouvelle-Zélande est l’un des plus grands producteurs mondiaux de kiwis, et bonne nouvelle pour les backpackers : les vergers recrutent toute l’année ! La région phare est sans conteste la Bay of Plenty sur l’île du Nord, avec Te Puke comme capitale mondiale autoproclamée du kiwi.

Voici un calendrier détaillé qui te permettra de planifier ton aventure selon le type de travail que tu recherches :

Conseil : La récolte des kiwis (picking) entre mars et mai est la période la plus demandée et la mieux payée. Si tu vises cette saison, commence à chercher dès février !

Les différents types d’emplois dans les vergers de kiwi

Quand on pense à travailler dans les kiwis en Nouvelle-Zélande, on s’imagine tout de suite les ramasser. Mais il y a bien d’autres activités à réaliser pour faire pousser ces petits fruits poilus ! Voici les principales :

Picking (récolte)

C’est le travail le plus connu : tu cueilles les kiwis pour les placer dans des paniers. Tu es généralement soit payé à l’heure, soit au rendement (à la quantité récoltée). Pour être honnête, c’est physique ! Tu devras :

• Soulever des paniers pesant plusieurs kilos (plus besoin de salle de sport tu me diras)
• Travailler sous le soleil néo-zélandais
• Maintenir un rythme soutenu pour maximiser ton salaire si tu es payé au rendement

Packing (emballage)

Une fois cueillis, les kiwis doivent être triés et emballés. Cette activité se déroule généralement à l’intérieur, dans des entreprises de conditionnement. C’est moins physique que le picking, mais demande de la dextérité et de la rapidité. La plupart du temps, tu seras payé à l’heure pour ce job. Personnellement, c’est ce que j’ai préféré faire.

Note qu’il existe différentes tâches dans le packing (généralement tu en sera attribué une seule) : tri des fruits, « grading », la formation des cartons, l’emballage à proprement parler et la mise sur palette.

Thinning (éclaircissage)

Cette tâche consiste à enlever certains bourgeons pour n’en garder qu’un seul afin de favoriser sa croissance. C’est l’activité que j’ai personnellement DÉTESTÉE. Le challenge ? Tu travailles debout toute la journée avec les mains en l’air, ce qui sollicite énormément tes épaules, ton dos et ton cou.

Pruning (taille)

La taille des plants de kiwi est essentielle pour favoriser la production la saison suivante. C’est un travail technique qui demande un peu plus de formation, mais qui peut être mieux payé en conséquence.

Bon à savoir : Si tu n’as aucune expérience, le picking et le packing sont généralement les plus faciles d’accès. Pour le pruning, les employeurs préfèrent souvent des personnes ayant déjà travaillé dans les vergers.

Comment trouver un job dans la récolte des kiwis en Nouvelle-Zélande ?

Pour trouver un travail dans les vergers de kiwi, j’ai testé plusieurs méthodes :

1. Les groupes Facebook

C’est comme ça que j’ai trouvé mon premier job dans un verger de kiwi ! J’ai rejoint plusieurs groupes sur Facebook dont notamment New Zealand 🇳🇿 Backpacker JOBS. À mon arrivée en Octobre, les posts de vergers à la recherche de personnel étaient nombreux. J’ai tout simplement envoyé un message via Messenger à cinq vergers différents en me présentant brièvement.

Résultat : plusieurs réponses en quelques heures me demandant si je pouvais commencer dès le lendemain !

Important : Pour ce genre de job saisonnier, la disponibilité immédiate est un énorme avantage. En effet, l’une des premières choses que l’on va te demander est « tu peux commencer demain ? ».

2. Le site backpackerboard

J’ai trouvé mon deuxième job dans les kiwis (dans la récolte cette fois-ci) via le site backpackerboard. Ce site, au nom plutôt explicite, permet à des recruteurs de publier des annonces destinées à des backpackers. Sur ce site, tu trouveras donc majoritairement des jobs dans la restauration, l’agriculture ou la construction.

Conseil : si un recruteur laisse son numéro de téléphone, n’hésite pas à lui envoyer un message ou à l’appeler directement pour en savoir plus sur le job proposé.

3. Le porte-à-porte ou la candidature spontannée

Une méthode très efficace recommandée par les locaux : se rendre directement dans les vergers pour demander s’ils recrutent. C’est particulièrement efficace à Te Puke où les vergers sont nombreux et proches les uns des autres.

Pour travailler dans le packing, n’hésite pas à envoyer ta candidature directement sur le site des Packhouses. Les plus connus sont Eastpack et Seeka. C’est comme ça que j’ai décroché un job chez Eastpack.

4. Les agences de placement

Si tu préfères avoir quelque chose de plus structuré, des agences comme Seasonal Solutions ou PickNZ peuvent t’aider à trouver un job dans la récolte des kiwis en Nouvelle-Zélande. L’avantage : ils s’occupent souvent aussi de te trouver un logement. J’avoue ne pas avoir testé cette option.

Si tu veux plus d’infos sur la recherche d’emploi en Nouvelle-Zélande en général, j’ai écrit un article complet sur le sujet ici.

Travailler dans la récolte des kiwis en Nouvelle-Zélande : salaires et conditions de travail

Combien ça paye ?

Que ce soit pour le thinning, le picking ou le packing, j’ai toujours été payée au salaire minimum, soit 23,50 $NZ par heure + 8% pour les congés payés, ce qui faisait environ 25 $NZ de l’heure (environ 14€).

À savoir :

• Le picking peut être mieux rémunéré si tu es payé au rendement et que tu es rapide
• Le pruning est souvent un peu mieux payé car plus technique
• Le packing est généralement au salaire minimum

Important : même si tu es payé.e au rendement, ton salaire final ne peut pas être inférieur au salaire minimum.

Horaires et rythme de travail

Les journées dans les vergers de kiwi sont plutôt bien remplies. Généralement, tu débutes aux alentours de 8h00 avec une pause « smoko » de 15 minutes environ toutes les 2 heures et une pause déjeuner de 30 minutes vers 12h.

Tu finis généralement vers 18h. Ce qui fait des journées d’environ 10 heures ! Et oui, c’est intense mais il y a moyen de gagner pas mal d’argent (pour ensuite partir en road trip) surtout qu’il n’y a pas de week-end. En effet, tes jours de repos seront les jours de pluie ou les jours où les vergers de kiwis sont trop humides.

Où se loger ?

C’est une question importante à régler avant de commencer. Si tu es en van comme moi, tu devras trouver des campings ou freecamps à proximité. J’avais opté pour le freecamp Paengaroa Domain. Légalement, tu peux y rester seulement 3 nuits par mois. Néanmoins, j’y suis restée plusieurs semaines et n’ai jamais eu de problème. Sinon, tu peux opter pour l’auberge Kiwi Corral située à proximité de Te Puke.

À noter que certains vergers proposent des logements (« accommodations ») pour leurs travailleurs, souvent contre un loyer modique prélevé directement sur ton salaire.

Mon expérience personnelle (et pourquoi je ne veux plus jamais entendre parler de kiwis)

J’ai eu l’occasion de travailler pour 3 entreprises différentes, toutes dans les kiwis, et avec à chaque fois, un poste différent.

Premier job : thinning à Te Puke

Pour le contexte, je venais d’atterrir à Auckland. Après avoir trouvé Marguerite, j’ai vu pas mal de vergers à la recherche de personnes pour travailler dans les kiwis. Je me suis dit que ça serait l’occasion de mettre de l’argent de côté et de rencontrer du monde.

À mon arrivée dans le verger à Te Puke, le patron (de Kotia Horticulture Contracting) me donne mon contrat à signer (toujours s’assurer d’avoir un contrat, c’est primordial). Les infrastructures… comment dire… laissaient à désirer : une vieille table de jardin sous un préau qui sentait la pisse (oui, littéralement) et des toilettes dont la propreté était plus que discutable.

Mais bon, positive attitude ! Je me dirige vers le verger pour ma première journée de thinning des kiwis.

Bien que le travail ne soit pas le plus fun de la Terre (clairement pendant 10 heures tu fais TOUJOURS la même chose), ce qui m’a vraiment poussé à arrêter c’est l’ambiance. En effet, je m’imaginais travailler avec d’autres backpackers, échanger des tips voyage tout en travaillant. La réalité ? Je me suis retrouvée à travailler uniquement avec des hommes d’origine indienne qui ne parlaient que hindi entre eux.

Je me sentais complètement exclue et, honnêtement, assez mal à l’aise. De plus, le fait qu’on me dise souvent que je sois trop lente m’a clairement achevée. Je ne suis pas revenue après ma deuxième journée de travail.

Deuxième job : picking à Te Puke

À la fin de mon road trip, j’ai décidé de redonner une chance aux kiwis. Je rentre en contact avec Alpha Kiwi Contracting dont le boss me propose un rapide échange pour me présenter le job. Clairement, il m’explique que les deux premières semaines c’est normal d’être moins productif.ve car tes muscles ne sont pas encore habitués. Ça me rassure !

Je débute ma première journée de picking. Comparé au thinning, je préfère LARGEMENT. En effet, c’est un chouilla plus diversifié. Au lieu d’avoir tout le temps les mains en l’air, tu fais plusieurs mouvements différents. Bref, je trouve ça plus chouette et l’ambiance est bien plus sympa et conviviale !

Le seul hic ? La météo ! Le premier jour, on a commencé à 8h pour finir à 12h… Et oui, tu ne peux pas travailler quand les fruits sont trop humides. Concrètement, en une semaine, j’ai travaillé 14 heures…

Troisième job : packing à Te Puke

Quand j’ai vu que je ne travaillais vraiment pas beaucoup dans le picking, j’ai décidé de postuler dans un packhouse, chez Eastpack précisément. Je me suis dit que j’aurais peut-être plus de travail. J’ai obtenu un entretien très rapidement. Néanmoins, comme pour le picking, si la météo n’est pas au rendez-vous, et bien il n’y a pas de picking et par conséquent pas de packing non plus.

En une semaine, là encore j’ai travaillé seulement une journée… Ouais, les calculs ne sont pas bons. Par contre, en termes de taf, c’est ce que j’ai préféré. C’est moins physique que le thinning et le picking et les conditions de travail sont « mieux » je trouve. T’as des vraies toilettes, une cafét’ pour manger, et tu es (plutôt) assuré.e de faire des shifts de 10 heures par jour.

C’est ce que je te recommanderai si tu cherches à travailler dans les kiwis en Nouvelle-Zélande.

Mon conseil : N’hésite pas à visiter plusieurs vergers avant de t’engager, et à poser des questions sur l’équipe avec laquelle tu travailleras.

Mon guide de survie pour le travail dans les kiwis

Voici mes indispensables pour survivre à une journée dans les vergers de kiwi :

• Applique de la crème solaire indice 50. Ce conseil vaut pour tous les jours que tu passes en Nouvelle-Zélande. En effet, à cause du trou dans la couche d’ozone, ta peau est directement exposée au UV.
• Porte une casquette/bob/chapeau/béret/autre chapeau. Similairement à la crème solaire, tu travailles directement sous le soleil. Protège donc ton petit crâne.
• Prévois des vêtements confortables. Je te recommande vivement d’avoir des manches longues car tu peux vite t’égratigner avec les petites branches. Personnellement, j’étais en legging avec une chemise longue et mes chaussures de rando.
• N’oublie pas ta musique ! C’est clairement ta seule source de motivation pendant ta journée de travail.

Les alternatives à la récolte des kiwis en Nouvelle-Zélande

Si, comme moi, tu réalises que la récolte des kiwis n’est peut-être pas faite pour toi, aucun problème ! La Nouvelle-Zélande regorge d’autres opportunités saisonnières :

Le cherry picking à Canterbury

Plusieurs Néo-Zélandais et backpackers m’ont recommandé cette alternative, apparemment bien plus rémunérateur (et sympa) que les kiwis. Le cherry picking se déroule principalement à Canterbury sur l’île du Sud, généralement de décembre à février.

Les vignobles

La Nouvelle-Zélande est réputée pour ses vins, notamment dans les régions de Marlborough et Hawke’s Bay. Les vignobles recrutent régulièrement pendant les vendanges (février-avril).

Le woofing

Une alternative qui te permet de travailler quelques heures par jour en échange du logement et de la nourriture. C’est moins rémunérateur mais souvent plus enrichissant sur le plan humain.

Les jobs en station de ski

Si tu es en Nouvelle-Zélande pendant l’hiver austral (juin-septembre), les stations de ski de l’île du Sud recrutent massivement.

FAQ : Tout ce que tu veux savoir sur le travail des kiwis

Est-ce qu’on peut travailler dans les kiwis sans parler anglais ?

Oui, c’est possible, mais ça complique les choses. En effet, il faut une compréhension minimale pour les consignes de sécurité.

Ai-je besoin d’un visa particulier pour travailler dans les kiwis ?

Il te faut un visa de travail afin de pouvoir travailler (logique). Pour les travaux saisonniers comme la récolte des kiwis, le PVT (Programme Vacances-Travail) est totalement adapté.

Combien peut-on gagner en un mois dans les kiwis ?

En travaillant 6 jours par semaine, environ 10 heures par jour au salaire minimum (25 $NZ de l’heure tout compris), tu peux espérer gagner environ 6000 $NZ brut par mois (environ 3400€). Bien sûr, il faut déduire les impôts et éventuellement le logement.

Les employeurs fournissent-ils les équipements ?

Logiquement oui. Pour le thinning et le packing, il n’y avait pas besoin d’équipement en particulier. Néanmoins, pour le picking, le sac ainsi que des gants étaient fournis par l’employeur.

Est-ce que la récolte des kiwis compte pour étendre son visa en Nouvelle-Zélande ?

Oui ! Le travail dans les vergers de kiwi est considéré comme un travail agricole et compte donc pour les jours nécessaires à l’extension de 3 mois de ton PVT.

Peut-on trouver facilement un logement près des vergers ?

C’est variable selon les régions. À Te Puke, il y a pas mal d’options, mais elles se remplissent vite en haute saison.

Mot de la Fin

Comme tu l’auras compris, travailler dans la récolte des kiwis en Nouvelle-Zélande n’a vraiment pas été une expérience positive pour moi. Mais j’ai rencontré d’autres backpackers qui ont adoré ! Tout dépend de tes attentes et de ta team.

Le plus important, c’est de garder à l’esprit que ce n’est qu’une étape dans ton aventure néo-zélandaise. Si ça ne te plaît pas, tu peux toujours ne pas revenir le lendemain (merci les casual contracts !). N’oublie pas que tu es venu pour vivre une expérience incroyable. Ça ne sert à rien de rester dans un job où tu ne te sens pas bien.

Tu as travaillé dans les kiwis en Nouvelle-Zélande ? Ton expérience était-elle similaire à la mienne ou totalement différente ? N’hésite pas à partager ton témoignage en commentaire, je ne peux pas croire que je sois la seule qui ai détesté ce job.

Retrouve tous mes articles sur la Nouvelle-Zélande ici et mon guide complet pour trouver un job pendant ton PVT.

La Bise,