Que serait un PVT en Nouvelle-Zélande sans travailler dans les kiwis ? C’est évidemment un classique que j’ai pu expérimenter (spoiler alert : j’ai détesté). Dans cet article, je te raconte comment j’ai décroché ce job et mon expérience.
Sommaire
Comment j’ai décroché un job dans les kiwis en Nouvelle-Zélande
Après avoir trouvé mon van, étant toujours à Auckland le temps de pouvoir le récupérer, j’ai donc pleinement consacré mes recherches à la recherche de job. J’ai rejoint plusieurs groupes sur Facebook dont notamment New Zealand 🇳🇿 Backpacker JOBS. Étant début octobre, je vois de nombreux vergers de kiwi à la recherche de personnel. J’envoie donc un message à cinq d’entre eux, directement via messenger, en me présentant brièvement. En l’espace de quelques heures, j’ai des retours me demandant si je peux débuter le lendemain !
Ayant prévu de débuter mon road trip par le Northland, je leur réponds que je ne serai pas disponible avant au moins deux semaines. Chose qui pose problème. En effet, pour ce genre de job, j’ai vite compris qu’il fallait être disponible très rapidement. Je réarrange donc mon plan pour me rendre au plus vite dans la Bay of Plenty, aka le fief des vergers de kiwi.
L’autre conseil donné par les locaux pour trouver un travail est d’aller directement taper aux portes des vergers pour leur demander s’ils recherchent quelqu’un ou non.
Les différents types d’emplois dans les champs de kiwis
Quand on pense à travailler dans les kiwis en Nouvelle-Zélande, on s’imagine déjà les ramasser. Néanmoins, il y a pleins d’autres activités à réaliser avant de pouvoir récolter ces fruits. Les activités principales incluent le picking, le packing, le thinning et le pruning.
- Picking : c’est le ramassage à proprement parler des kiwis. Tu es soit payé à l’heure, soit au rendement. Cela exige d’être en bonne condition physique car tu devras soulever des paniers de kiwis pesant généralement plusieurs kilogrammes (pas besoin d’aller à la salle tu me diras).
- Packing : une fois les kiwis ramassés, il faut les trier puis les emballer. C’est généralement moins physique.
- Thinning : cette étape consiste à enlever certains bourgeons pour n’en garder qu’un seul afin de favoriser sa croissance. Cette étape exige également une certaine condition physique car tu travailleras debout toute la journée avec généralement les mains en l’air (en d’autres termes, tes épaules et ton dos vont souffrir).
- Pruning : taille des plants de kiwi pour favoriser la production.
Quelle est la meilleure saison pour travailler dans les kiwis en Nouvelle-Zélande ?
Je t’avoue que quand j’ai reçu des retours très rapides me demandant de commencer dès le lendemain, je me suis dit « OK, c’est facile de trouver un travail en Nouvelle-Zélande ». Néanmoins, il faut que tu saches que généralement les vergers recherchent des personnes tout au long de l’année pour assurer le bon développement ainsi que la récolte de ses fruits. Je t’ai résumé tout cela dans le tableau ci-dessous :
Période | Types d’emplois dans les champs de kiwi |
Janvier à Mars | Thinning |
Mars à Mai | Picking et packing |
Mai à Juin | Fin du picking, packing et début du pruning |
Juillet à Septembre | Pruning |
Octobre à Décembre | Pruning ou Thinning |
Travailler dans les kiwis en Nouvelle-Zélande : Mon expérience
Comme je le disais plus haut, me voici donc en route pour la région de Bay of Plenty et plus particulièrement Te Puke.
À mon arrivée dans le verger, le patron me donne mon contrat à signer. Je le précise même si ça paraît logique mais, assure-toi d’avoir toujours un contrat lorsque tu travailles. Je découvre également au passage mon « environnement de travail » où il y a une vieille table de jardin sous un vieux préau qui sent la pisse (oui, oui) ainsi qu’un petit cabinet qui renferment des toilettes dont la propreté est à désirer.
Néanmoins, même si la première impression n’est vraiment pas folle, je ne perds pas mon optimisme et me dirige donc dans le verger de kiwi.
Comment se déroule une journée de travail ?
Les journées commencent à 7h30 avec une pause « smoko » de 15 minutes à 10h et 15h ainsi qu’une pause déjeuner de 30 minutes à 12h. Mes journées se terminaient à 18h30. Il n’y a pas de week-end, mais tu ne travailles pas les jours de pluie ou lorsque les vergers sont trop humides. C’est donc parfait si tu souhaites gagner de l’argent rapidement.
Concernant le travail en lui-même, pour avoir réaliser le thinning, ce n’est vraiment pas compliqué. Il suffit de retirer les bourgeons « en trop ». La difficulté relève du fait que c’est TOUT LE TEMPS la même chose. Tu fais concrètement la même chose pendant 10 heures. Voilà. Aussi, comme les kiwis sont à environ 1m60 du sol, tu devras avoir tout le temps les mains en l’air ce qui sollicite beaucoup tes épaules et ton dos.
Combien ça paie de travailler dans les kiwis en Nouvelle-Zélande ?
Dans mon cas, pour cette expérience, j’étais payée au minimum, à savoir 23,15$NZ par heure +8% pour les vacances soit un total de 25$NZ par heure.
Où loger pendant qu’on travail ?
Si tu es en van, la question du logement se posera. En effet, tu verras vite que tu peux rester sur les freecamps seulement pour une durée limitée et que généralement il n’y a pas de douche. Chose grandement appréciée après une looongue journée dans les vergers. Dans mon cas, j’avais opté pour le freecamp Paengaroa Domain. Il est situé seulement à 3 minutes en voiture du verger dans lequel je travaillais et avait plein de place de camping. Le seul point était qu’il n’avait pas de douche, mais on ne peut pas tout avoir.
Sinon, je sais que certains vergers proposent des « accommodations » si tu travailles pour eux. C’est quelque chose à aborder avec eux si c’est un point important pour toi.
Pourquoi j’ai tenu 2 jours
Initialement, je m’étais dit que je travaillerai 2 semaines histoire de mettre le maximum d’argent de côté avant de partir en road trip. Néanmoins, cela ne s’est pas passé comme prévu. En effet, dès le premier jour, je n’ai pas aimé DU TOUT l’environnement dans lequel je travaillais. Je m’imaginais travailler avec plusieurs backpackers. Finalement, je me suis retrouvée à travailler qu’avec des hommes d’origine indienne qui ne parlaient du coup qu’en … hindi. Du coup, je t’avoue que je me sentais plutôt exclue et assez gênée d’être là finalement. Mon moral était clairement au plus bas à la fin de ma première journée.
J’y suis retournée tout de même le lendemain. Néanmoins, l’ambiance vraiment pas ouf et le fait qu’on me dise souvent que je sois trop lente m’ont clairement achevée. J’ai donc décidé de ne pas y retourner et de débuter mon road trip.
Mon guide pour survivre dans les champs de kiwi
Voici mes indispensables pour survivre à une journée dans les vergers de kiwi :
- Applique de la crème solaire indice 50. Ce conseil vaut pour tous les jours que tu passes en Nouvelle-Zélande. En effet, à cause du trou dans la couche d’ozone, ta peau est directement exposée au UV.
- Porte une casquette/bob/chapeau/béret/autre chapeau. Similairement à la crème solaire, tu travailles directement sous le soleil. Protège donc ton petit crâne.
- Prévois des vêtements confortables. Je te recommande vivement d’avoir des manches longues car tu peux vite t’égratigner avec les petites branches. Personnellement, j’étais en legging avec une chemise longue et mes chaussures de rando.
- N’oublie pas ta musique ! C’est clairement ta seule source de motivation pendant ta journée de travail.
Mot de la Fin
Comme tu l’auras compris, travailler dans les kiwis en Nouvelle-Zélande n’a vraiment pas été une bonne expérience pour moi. Néanmoins, en rencontrant des kiwis (ici je parle bien des néo-zélandais), ils m’ont vite fait comprendre que c’était normal que je n’avais pas apprécié. Ils m’ont d’ailleurs recommandé le cherry picking qui a lieu à Canterbury située dans l’île du Sud. Je te ferai un retour si j’arrive à y décrocher un job. N’hésite pas à laisser un commentaire pour faire part toi aussi de ton expérience. Je ne peux pas croire que je sois la seule qui ai détesté ce job.
La Bise,
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